Qu’utilisait-on avant le papier hygiénique?

Bien que les humains s’essuient les fesses depuis qu’ils peuplent la terre, les méthodes d’essuyage n’ont pas toujours été aussi simples (ou agréables) que celle de tirer le papier d’un rouleau alors qu’on siège sur un trône de porcelaine. Elles étaient plutôt dictées par la culture, le climat, la position sur l’échelle sociale et, disons-le simplement, tout ce qui était à portée de main. Alors, qu’utilisait-on avant d’avoir le luxe d’opter pour du papier hygiénique Cottonelle^® et des débarbouillettes jetables dans les toilettes Cottonelle^®? Il s’avère qu’on utilisait à peu près tout.

On en sait très peu sur la façon dont les hommes primitifs s’essuyaient, mais il est logique de penser qu’ils utilisaient ce qui leur tombait sous la main. Les feuilles, les bâtons, la mousse, le sable et l’eau étaient des choix courants, selon l’environnement de ces hommes.

D’autres instruments comme le foin et l’enveloppe de l’épi de maïs se sont imposés avec l’arrivée de l’agriculture. Les gens qui vivaient sur des îles ou dans des zones côtières utilisaient des coquillages et une technique de grattage. Et les Autochtones qui peuplaient les régions froides utilisaient de la neige, ce qui semble étrangement rafraîchissant...

Le premier exemple bien documenté d’objet utilisé avant l’avènement du papier hygiénique date de l’ère chrétienne, plus précisément de l’époque des Romains. Ces derniers utilisaient alors un tersorium, une éponge de mer montée sur un bâton, qu’ils conservaient dans un sceau d’eau salée ou de vinaigre.

À cette époque, le peuple utilisait des latrines communes, c’est-à-dire plusieurs trous creusés dans une dalle de marbre. Imaginez le trou sur lequel vous vous assoyez dans une cabine de toilette extérieure. Imaginez maintenant plusieurs trous alignés, côte à côte. Sans cloison entre vous et les autres personnes.

Donc, on s’assoyait sur un trou, et on s’essuyait les fesses en passant le tersorium par un autre trou, entre les jambes, jusqu’à ce qu’elles semblent « propres ». Les peuples pauvres partageaient un même tersorium – un bâton éponge pour une latrine commune. Et les maladies (comme les parasites ou les vers intestinaux) étaient problématiques même si les bâtons étaient conservés dans du vinaigre ou de la saumure, précisément parce que ces liquides empêchent les infections.

Chez les Romains plus riches, l’éponge faisait place à de la laine, qui trempait dans un seau d’eau de rose. Et surtout, chacun avait son propre bâton. Pas de partage!

Si une éponge sur un bâton vous paraît désagréable, attendez la suite. Les Grecs de l’Antiquité utilisaient des pessoi (cailloux) ou des ostraca, des morceaux de poterie en céramique dont — si vous aviez de la chance — les bords étaient arrondis. Ils utilisaient ces instruments pour gratter et essuyer le mieux possible les salissures. La technique était si populaire qu’elle a été immortalisée sur une coupe de 2 700 ans et dans le Talmud, un texte religieux fondamental.

Des archéologues ont aussi trouvé des ostraca sur lesquels apparaissaient des noms. Les Grecs de cette époque écrivaient le nom de leurs ennemis sur les morceaux de poterie qu’ils utilisaient pour s’essuyer, ce qui pourrait être considéré comme le geste de vengeance ultime.

Des salaka, des cechou et des chugi vieux de 2000 ans ont été découverts dans des sites archéologiques le long de l’ancienne route de la soie en Chine. Il s’agit de bâtons en bois, souvent en bambou, semblables à des spatules, dont l’extrémité était enveloppée d’un tissu et servait à gratter ou à essuyer. En plus de ces bâtons de bois, les Chinois ont été les premiers à utiliser du papier hygiénique.

On leur attribue d’ailleurs la découverte du papier, ainsi que d’autres inventions qui ont changé le monde, telles que la poudre à canon, la boussole et la typographique. Il est donc logique que le papier hygiénique ait été utilisé pour la première fois au VIe siècle. Un érudit du nom de Yen Chih-Thui a précisé, dans ses écrits, ne jamais s’essuyer avec les pages de vieux manuscrits sur lesquelles apparaissaient des citations importantes ou le nom de grands sages. Nous pouvons en déduire qu’il utilisait toutes les autres pages.

À la fin du XIVe siècle, la cour de l’Empire chinois ne pouvait plus se passer du papier hygiénique. Il était produit en grande quantité par le bureau responsable des approvisionnements impériaux et vendu en feuilles de 2 x 3 pieds (environ 0,6 x 0,9 mètre). Le papier ressemblait à un chiffon doux – on ne parle donc pas encore de rouleau de papier hygiénique Cottonelle® Ultra ComfortCare®. Et seule la cour de l’Empire chinois pouvait l’utiliser.

Toutefois, même si le papier hygiénique a largement été utilisé en Extrême-Orient dès 1390, il faudra attendre encore quelques siècles avant qu’il s’impose en Occident.

L’eau plutôt que l’essuyage

Le papier hygiénique n’a fait son apparition en Europe qu’au XVIe siècle, lorsque le célèbre écrivain français François Rabelais s’est plaint (par écrit) de son efficacité douteuse.

Rabelais n’en était probablement pas un grand partisan parce qu’en Europe, les gens utilisaient couramment le bidet, un lavabo destiné à l’hygiène des parties intimes. Cette cuvette se trouvait dans la chambre à coucher, près du pot de chambre, et était considérée comme une deuxième étape incontournable des habitudes de toilette.

De nombreuses cultures ont adopté (et utilisent encore) l’eau comme moyen de prédilection pour se nettoyer après s’être soulagées. Dans certaines régions de l’Afrique du Nord, de l’Asie et du Moyen-Orient, il était courant de s’essuyer avec une main, puis de se nettoyer avec de l’eau. Pour cette raison, les gens ne se serraient que la main droite, la salutation de la gauche étant considérée comme inappropriée ou malpropre.

Les premiers colons nord-américains utilisaient des épis de maïs, qui poussaient en abondance et qui étaient lisses, et faciles à manipuler.

Les marins utilisaient un tow-rag, un long bout de corde effilochée qui pendait dans l’eau. Les cordes étaient attachées à la partie qui servait de toilettes à bord des navires. Après s’être essuyés, les marins remettaient la corde à l’eau et laissaient l’océan se charger du nettoyage.

Le papier hygiénique est officiellement arrivé en Amérique dans les années 1800, ce qui, quand on y pense, est assez récent. Bon nombre de personnes dans le monde n’ont pas le même genre de toilettes qu’en Amérique du Nord, et pour certains, le système de plomberie est très différent. Pour ces raisons et bien d’autres encore, à ce jour, jusqu’à 75 % des gens utilisent le papier hygiénique autrement que nous, ou n’en utilisent pas du tout.

Inutile de dire que la qualité des produits et les pratiques d’hygiène ont considérablement évolué au fil des ans. Si l’on considère que nos ancêtres se voyaient offrir soit un caillou, soit un bâton, bien s’essuyer n’a jamais été aussi facile. Nous sommes très reconnaissants d’avoir le papier hygiénique Cottonelle® Ultra ComfortCare® — notre papier le plus épais et le plus doux — et les débarbouillettes jetables dans les toilettes Cottonelle® – des lingettes dotées de la texture ondulée CleaningRipples® et le pouvoir nettoyant de l’eau. Ensemble, ces produits offrent une sensation de fraîcheur comme si l’on sortait de la douche – et sont beaucoup plus agréables!